Dans le cadre des programmes municipaux, les écologistes sont au premières loges pour promouvoir et assurer de réelles avancées dans la gestion des déchets et principalement des déchets ménagers. Les municipalités ou les intercommunalités ont la responsabilité de la collecte. Mais les formes de collectes sont loin d’être neutres dans la quantité obtenue de recyclage ou de réemploi et de qualité.

Vous trouverez ci-dessous, des indications sur ce qui semble prioritaire aux  yeux de la commission. Vous pouvez l’interpeller dès maintenant, pour adapter votre programme. Elle reste à votre disposition au delà des élections pour vous aider à passer du texte d’un programme à la stratégie de l’action.

Sur le plan administratif :

Sortir de la pensée administrative en « silo »

Ce qui veut dire, qu’il faut amener le personnel administratif à penser les filières déchets comme un ensemble dont la collecte n’est que le premier maillon. Pour cela :

Renforcer les liens entre  les services chargés des déchets ou mieux rattacher si elle existe, à une direction « économie circulaire »., en accentuant la cohérence entre la réduction des déchets, le recyclage et le réemploi et le développement de l’emploi
Nota : la prévention fait partie de la compétence déchet (pas seulement la collecte   et traitement)

Assurer les mutualisations nécessaires entre l’intercommunalité (ou le syndicat) et les communes pour faire reculer les dépôts sauvages et le recyclage des déchets dans les communes.

Sur le plan de l’incitation :

Mettre en place un système de valorisation financière individuel ou par adresse, inversement proportionnel au volume des OMR. Redevance ou taxe incitative. Assurer l’accompagnement nécessaire de ce dispositif pour conduire à une réelle réduction des déchets, notamment auprès des logements sociaux.

Mettre en place un tableau consultable par quartier ou par village, des performances de tri rapportées aux objectifs (calées sur les tournées de ramassage)

Obtenir de l’entreprise de traitement le montant des gains de matière recyclée et en faire la publicité par commune

S’engager dans un accompagnement pour la réduction du mauvais tri, qui ne peut pas se limiter à des papiers de consigne de tri.

 

Sur le plan des biodéchets :

Promouvoir une véritable économie circulaire des biodéchets de l’assiette aux champs.

Créer une structure de régulation et de mutualisation financière(SCIC; SEM ; GIE, Consortium) qui englobe la collecte, le traitement, la méthanisation et le post-compostage impliquant le mouvement associatif, les différents professionnels et les agriculteurs.

Dans les grandes villes,expérimenter et adopter des méthodes de collectes spécifiques adaptées à l’habitat vertical et plus particulièrement l’ancien avec objectif de collecter au moins 80 % de la ressource en 2022.

Sortir de la logique de communication pour une logique de service aux ménages.

 

Sur le plan de la distribution alimentaire:

Favoriser une structure de préparation et commercialisation des produits bio

Détaxer ou favoriser (accès aux locaux, publicité collective, commande publique) les filières de vente en vrac.

Sortir de la logique du « tout décoratif » dans la gestion des espaces publics végétalisés (incroyables comestibles)

Favoriser les productions alimentaires urbaines locales (fruits, miel, moutons…)

Promouvoir les jardins potagers d’école.

 

Sur le plan de la valorisation matière

 

Se donner les moyens pour réaliser la valorisation des 2/3 des déchets entrants.

Développer des collectes de flux particuliers pour amplifier la réutilisation et le recyclage (textile, verre, cartons,…)

S’engager dans la consigne du verre et de contenant plastique réutilisables